[PODCASTS] Le temps d’un échange

Pour accompagner la prolongation de l’exposition « La fabrique du Temps », nous vous proposons une mini-série de podcasts dans lesquels un artiste et un postier croisent leur vision du temps. Un format original et inattendu, à écouter avant de découvrir ou de redécouvrir l’exposition La fabrique du Temps.

Chaque podcast, conçu comme une déambulation sonore au cœur de l’exposition La fabrique du Temps, met en dialogue un(e) artiste d’art contemporain et un(e) postière/postier…  Leurs regards se croisent et parfois se répondent.

Au travers de leurs rencontres, à mi-chemin entre l’univers postal et celui de l’art contemporain, les auditeurs sont amenés à prendre du recul et à interroger leur propre rapport au temps.

Autour de l’œuvre Agenda


Rencontre d’Elsa Werth, artiste, et de Ludovic Hellain, responsable logistique

Dans le premier épisode, l’artiste Elsa Werth échange avec Ludovic Hellain, responsable logistique de la PIC de Bois d’Arcy dans les Yvelines. Ensemble, ils explorent la valeur du temps, entre hasard et rigueur. « Cette pièce propose de remettre du jeu dans notre quotidien, de questionner nos habitudes », explique Elsa à propos de son œuvre Agenda. « Chez nous, chaque minute compte. Le temps est une ressource », ajoute Ludovic.

Autour de l’œuvre Nature morte – L’horloge


Rencontre de Laurent Pernot, artiste, et de Nathalie Oddou, responsable gouvernance data IA au groupe La Poste

Dans ce deuxième épisode, l’artiste Laurent Pernot échange avec Nathalie Oddou, responsable gouvernance data IA. Le temps figé d’un côté, les différents « temps de la data » (du temps réel à la prospective) de l’autre, deux visions se confrontent sans véritablement s’opposer. « L’horloge figée (dans la glace) est une métaphore puissante du temps suspendu. Quand on voit un objet recouvert de givre ou de neige, on a l’impression qu’il a été mis en pause, comme s’il avait été conservé dans le temps. », commente Laurent à propos de L’horloge. « La data est un objet d’histoire et de mémoire, mais elle n’est pas figée. C’est un patrimoine vivant, actif, évolutif, qui doit nous permettre d’éclairer nos décisions. Notre objectif principal, c’est de pouvoir agir et réagir à différents horizons temporels », précise Nathalie.

Autour de plusieurs œuvres de l’exposition


Rencontre d’Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences, conseiller scientifique de l’exposition, et Emma Winstanley, responsable « flux et transport » à la Direction opérationnelle territoriale Colis Île-de-France

Dans ce troisième et dernier épisode, Étienne Klein définit le temps comme extérieur à toute activité humaine, sans accélération ni ralentissement, alors que pour Emma Winstanley, le temps s’optimise en vue de réduire les délais de livraison. Pour paraphraser Étienne Klein, « ce sont les aiguilles d’une montre, en convertissant le temps en espace, qui donne l’illusion que le temps pourrait avoir une vitesse. Or il n’en a pas. Et s’il n’a pas de vitesse, il ne peut pas accélérer ». Emma Winstanley, quant à elle, parle du temps sous l’angle des délais : « Le temps est devenu une ressource à optimiser, presque à compresser. L’accélération des temps de traitement des colis a permis de les livrer plus vite, de J+2 à J+1. » Deux visions du temps qui, sans être incompatibles, semblent refléter l’opposition traditionnelle entre théorie et pratique.