Photo de l'œuvre (détail)

Un lézard sur le mur

L’œuvre réalisée par Françoise Pétrovitch pour le dernier timbre de la série artistique a été exposée durant quelques semaines dans le hall du musée. Focus sur l’artiste, son parcours et ses œuvres.

Photo de l'œuvre de Françoise Pétrovitch dans le hall du Musée.
Françoise Pétrovitch, Sans titre, 2022, Huile sur toile, Maquette du timbre-poste

La lumière naturelle offre de beaux instantanés mais il faut aussi préserver l’œuvre. Elle n’a été exposée que durant quelques semaines.

Françoise Pétrovitch est une artiste plasticienne française. Elle vit et travaille à Cachan et enseigne à l’école supérieure Estienne, à Paris. Son œuvre est foisonnante et s’exprime à travers des supports et techniques très variés : peinture, céramique, verre, lavis, gravure ou vidéo. Cependant, le dessin y tient une place privilégiée et sert de ligne de force à l’ensemble de sa production. Son trait est simplifié, précis, assuré. Elle le conjugue librement à des aplats ou des transparences de couleurs lumineuses et fraîches.

Découvrir l’univers de l’artiste sur son site web > https://www.francoisepetrovitch.com/


L’entre-deux et l’adolescence sont essentiels dans son œuvre. Les personnages ne nous regardent pas, ils détournent le regard, baissent les yeux, ou même se cachent le visage derrière leurs mains. Ils font partie d’un récit qui n’est pourtant pas narré. L’artiste ne laisse voir qu’une partie du sujet, quelque chose déborde toujours hors-champ, hors de la vision, et devient insaisissable.

L’animal, est un motif récurrent dans sa création. Dans certaines œuvres elle décrit la rencontre entre l’animal et l’humain : des oiseaux se posent sur les doigts d’une jeune fille, un lézard s’agrippe au vêtement d’un petit garçon… L’enjeu y réside d’abord dans le regard que l’enfant pose sur l’animal, sur une forme de vie qui lui est extérieure et objectivement inaccessible.

Pour le timbre l’artiste a peint deux figures, un garçon et un lézard et à travers eux, le grand et le petit, le moi et l’autre. Le visage du jeune homme dont les paupières sont baissées conduit à un monde intérieur. Les figures sont concentrées, comme isolées dans le silence, mais le dialogue est là, timide, pudique, respectueux.

La planche de timbres et l'œuvre